Ma famille bleue
Souvenirs
D’avant même la vie d’avant –
Et les radicelles de mémoire
pousser de plus en plus lointain
Et de plus en plus au centre
Au cœur de mon cœur d’humain
Dans le nombril de mon ventre ;
Et je suis un puits sans fin
qui recèle de milles poissons
Et d’autres créatures d’argent
Et la lune dans les eaux sombres
A laissé tomber son reflet
Comme une femme son chapeau ;
Et la chute entraîner les noces
du blanc et du noir d’ébène
et de tous leurs petits échos
qui clapotent le long du quai ;
Ils chaloupent comme un tango,
elles s’enlacent comme une tresse
et iels inventent leurs propres mots
pour naviguer dans les eaux
qui viennent de naître par leur danse ;
Poche noire et élastique
contient toutes les origines ;
et les étoiles tapisser
la voûte de ce ciel intime
les eaux brillantes et limpides
attendre que la suite arrive ;
et mûrir mon propre destin
comme un petit dort en mon sein ;
DORMIR,
c’est préparer le jour qui vient.