Un océan azuré
Les lapis lazulis se réveillent
S’animent et se mettent à couler ;
La course de l’eau vivante
Comme le temps qui l’a vu naître
Est un grand saut dans le vide ;
Les nuages pour tout trapèze
La joie va m’attraper en vol.
Et les nuages, couches exquises
Où je dépose mon sommeil
Comme autant de montagnes molles
Qui me bercent en plein Eveil ;
La Terre est vide, c’est ma maison
Parce que le Bleu y habite.
Et c’est ce bleu que je porte
Sur ma bouche comme un habit
Et c’est ce bleu que j’invoque
Dans ma gorge à chaque saison.